Même dans les cas de solutions négociées, chacun des Etats durcit sa position pour obtenir le maximum de concession de l’autre. Il reste cependant que l’absence d’outils efficaces de coopération et de mécanismes de complémentarité, donnent de l’Afrique l’image d’un continent qui cherche à dépasser son ordre dispersé vers une recherche des meilleures voies de coopération, voire d’intégration.C’est cette volonté de dépasser les lignes de fragmentation et les querelles intestines qui - en se dégageant de l’action de certains leaders africains partisans de la solidarité interafricaine et de la coopération — constitue la lueur d’espoir de voir l’Afrique occuper dans le monde la place que lui confère sa richesse en ressources naturelles.Les pays perçoivent généralement les ressources naturelles comme un capital national stratégique lié à la souveraineté et qui doit rester à la disposition exclusive des intérêts nationaux. du Tchad Botswana Zambie Sierra Leone Mali Namibie Niger Cameroun Zimbabwe … Ayant obtenu effectivement son indépendance depuis 2011, ces mêmes richesses deviennent le moteur d’une guerre civile entre composantes sudistes qui non seulement menacent de ruine la nouvelle entité, mais constituent aussi un risque de déstabilisation de toute la région.Après avoir été un enjeu entre les puissances coloniales jusqu’à la fin de la deuxième guerre mondiale, l’Afrique est devenue un terrain de convoitise des deux super clans lors de la guerre froide. La relation entre la Chine et l’Afrique qui vise en premier lieu les ressources naturelles africaines s’est d’abord basée sur des convergences politiques et idéologiques. Plusieurs prétextes peuvent être avancés, mais force est de constater que la zone agro écologique de la Basse et Moyenne Casamance dispose d’un fort potentiel en ressources naturelles avec d’importantes ressources hydriques, fauniques, forestières (formations forestières les plus importantes du pays) et halieutiques. Voir le tableau et la carte ci-dessous.Cette grande disponibilité de richesse interpelle les chercheurs du fait qu’elle ne contribue pas à l’émergence du continent, au moins en tant que puissance économique, à défaut d’être une puissance complète. Sont également prises en considération des éléments non géographiques tels que la gouvernance ou la puissance militaire.En fonction de la région ou de l’entité étudiée, les éléments géographiques en général et les ressources naturelles en particulier, prennent plus au moins d’importance en fonction des effets qu’ils ont sur les relations politiques.- La fragmentation et les disparités aussi bien entre sous-régions qu’entre pays, voire entre zones d’un même pays ;La question essentielle reviendrait donc à se demander quelles corrélations existent entre l’abondance de Le lien à établir entre conflits et ressources naturelles ne peut être interprété comme une relation causale automatique.
Les causes économiques et matérielles sont même généralement cachées derrière des mobiles jugés plus nobles tels que liberté, dignité ou souveraineté.Par ailleurs, la plupart des pays africains adoptent des économies qui s’appuient sur l’exportation de matières premières ; d’où toute l’importance donnée aux ressources naturelles.
Encore une fois, les ressources naturelles marquent les réalités géopolitiques et impactent les relations politiques et les appréhensions de voisinage.Les tensions autour des richesses naturelles ne se limitent pas aux relations entre Etats africains ; même à l’intérieur d’un même Etat. Pour que l'Afrique tire profit des avantages sociaux économiques inhérents à cette richesse, il est nécessaire de s'attaquer d'urgence à des questions telles que la bonne gestion de ces ressources et les impacts environnementaux de leur exploitation. « Malédiction du pétrole », « Diamants du sang », ces expressions médiatisées par les ONG, expriment avec force ce lien de causalité, qu’il convient toutefois de relativiser ».Tel est le cas en Afrique où, même si une majorité de conflits trouve ses racines dans la rivalité autour des ressources naturelles, d’autres causes sont recensées en dehors des éléments économiques et de richesse.