La France s’est-elle conformée à « la science des temps » ?
Une telle invention, dont on entrevoit le danger et les effets dévastateurs, a fini par éroder l’ensemble des institutions publiques.Pour s’en convaincre, relisons la présentation qu’en fait Seydou Keïta : Les grins des jeunes, écrit-il, ne sont pas les seuls à être impliqués dans les activités politiques. Et vous Aminata Traoré, Marianne du Mali, qu’attendez-vous pour tonner, de votre voix forte qui traduit votre éthique des convictions ? L’une des thématiques abordées au cours de ces assises a porté sur l’analyse des causes profondes de la crise au Mali. Et l’élan de liberté et de justice qui porta les journées du 3 au 15 février 1994 ? L’information joue un rôle prépondérant dans la crise. Là où naît le danger, croît aussi ce qui sauve. Le Mali n’a pas échappé à une vérité universelle : un État qui ne se nourrit pas de « l’idée de l’État », un État qui donc ne repose pas sur lui-même, cet État-là entre en décomposition, de façon inéluctable. Tout « tombe », pour Nicolas Sarkozy. Une sorte d’arbre à palabres, où l’on rend des combines d’arbitrage, où se font et se défont les arrangements de complaisance, où se recrutent les dirigeants. Une situation qui risque de s’empirer dans les heures à ven Que peut-elle, dans une guerre sans bataille ? Aussi controversé soit-il, le Discours de Dakar ne voulait pas dire autre chose. Elle est érigée en « principe de raison ». Bien peu et beaucoup à la fois.La guerre du Mali, qui n’en est qu’à des débuts, tend à être longue et difficile, en raison même de sa nature. Le président François Hollande a-t-il décidé selon le kairos ?Plus d’un, à droite et à gauche, lui reprochent de n’avoir pas fixé un cap et des objectifs, d’où ses changements continus. Et combien d’autres vaillants Maliens !C’est pourquoi le spectacle est triste de ne voir aucun sursaut d’orgueil national. Qui dirige Bissau peut provoquer Dakar (crise de la Casamance) et inquiéter Banjul (Gambie) ou vice-versa, car ces trois capitales appartenaient à l’ancien empire du Cayor.Le Sénégal doit faire sa concorde nationale mise à mal par les dernières présidentielles. Une incontestable tradition militaire faite de victoires éclatantes et de lourdes défaites. Mettre en pratique politique cette union, c’est surmonter le destin qui préoccupait tant mon vieil ami, Jean-Pierre Ndiaye, dont je salue la mémoire.Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne Le Mouvement Islamique de l’Azawad propose le dialogue : D’abord, la reddition Ceci est un communiqué de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest suite à la prise du pouvoir au Mali par l'Armée Malienne. Le Mali en est l’exemple le plus cru et le plus éclatant. Ex-colonie française. Le crépuscule du matin est une conquête toujours recommencée. Leurs conséquences ? En un État viable et fiable.
Cette parole résonne autrement aujourd’hui, en Afrique, pour se laisser entendre comme la décroissance de L’État. La jeunesse y prit une part déterminante. Tout n’est pour lui qu’occasion, comme l’affaire Florence Cassez ou le controversé impôt à 75% spontanément sorti d’une occasion.Les exemples d’occasions et de causes occasionnelles pourraient de la sorte être multipliés, pour de montrer comment ils jalonnent et structurent sa carrière politique. Aujourd’hui, s’agissant du Mali, tous ces conseillers ont « trouvé » une nouvelle cause explicative : la question Touareg.
Pauvre Mali, qui, à la face du monde, joue avec son propre sort !Nous payons en drames et en vies humaines, en recul de croissance et en expansion de la pauvreté, en foule de réfugiés, en famine, en instabilité politique et en misère médicale, ce que les responsables n’ont pas voulu voir. Brèves. Car enfin, si un capitaine-sans-projet parvient si facilement à renverser un régime « modèle », mais qui en vérité a fini comme il a commencé dans la farce, comment imaginer que les débris de ce régime et un capitaine-sans-projet puissent résister à Aqmi, à Ansar Dine, au Mujao, à Boko Haram, etc., qui, au Sahel, ont formé une dendrite internationale, très disciplinée, aguerrie, solidement armée et surdéterminée, avec une inouïe volonté d’expansion « religieuse » ?Personne ne voulut voir la lente et inexorable érosion des institutions et l’entreprise d’affaiblissement de la citoyenneté et du patriotisme maliens. Le Mali est face à cette vérité. Les recrutements politiques commencent dans les grins.
L’une des thématiques abordées au cours de ces assises a porté sur l’analyse des causes profondes de la crise au Mali.Quelles ces causes ? Alors, prenons garde !Car les mêmes qui, hier, ne voulurent pas voir les difficultés maliennes se répandent à présent en longs discours d’explication et justifient leur erreurs d’analyse et de décision par la guerre française au Mali. Pire, l’idée de l’État y a disparue.