La violence en milieu scolaire se déploie selon différents axes : des élèves vers les professeurs, entre les élèves eux-mêmes, entres les professeurs mais également de l’institution scolaire vers les élèves.Ce qui blesse le plus les professeurs, ce n’est pas tant les coups que l’indiscipline, l’absentéisme et le bruit dans la classe.

S’il existe véritablement un problème de violence dans les établissements scolaires, il ne correspond pas au stéréotype de la délinquance des jeunes. Or, les agressions physiques ne constituent qu’un très faible pourcentage des violences commises dans l’enceinte des écoles.

Elle est au cœur du débat public depuis la fin des années 1990 en raison de sa croissance, dans un contexte marqué par l’augmentation de la délinquance en général et du sentiment d’insécurité.
La violence la plus importante en milieu scolaire n’est pas forcément celle que l’on croit. On doit tenir compte en outre des modifications intervenues sur le plan législatif (selon les périodes, certains actes sont pénalisés, tandis que d’autres sont dépénalisés). Elles ont été rédigées conformément aux recommandations du Groupe de travail mondial sur la violence liée au Et s’ils sont répétés régulièrement, cela peut avoir des conséquences désastreuses sur le moral d’un individu mais aussi sur la vie de l’école car ils augmentent le sentiment d’insécurité et favorisent un climat négatif.Les professeurs ne sont pas les seules victimes de ces actes de violence.

Mais cette attitude de refus n'est au fond que l'exagération d'une tendance naturelle à tous les adolescents. La discipline est nécessaire pour le bon fonctionnement de l‘institution scolaire. Elle institue notamment des sanctions pénales, appelées Les spécialistes s’accordent à dire que la sanction a une place dans l’éducation, mais elle ne peut pas être la seule mesure prise à l’encontre des mineurs.

Cela explique la fréquence des vols d'objets associés à l'idée d'aisance (automobiles, vêtements de marque, téléphones portables), et met en lumière le rôle joué par les facteurs économiques et sociaux dans la délinquance juvénile.

En effet, toutes les infractions ne sont pas signalées – les parents préférant souvent régler eux-mêmes les problèmes que pose le comportement de leurs enfants. Mais ce trait est loin d’être déterminant. Il arrive également que l’agressivité provienne des membres de l’équipe éducative eux-mêmes. Perceptible, cette violence peut aussi être combattue. La délinquance est un sujet très médiatisé à la télévision et il faut donc faire attention à l’image véhiculée et à ne surtout pas tomber dans les stéréotypes. Ce qui cause bien plus de tort, tant aux élèves qu’aux professeurs, ce sont les actes de vandalisme, les insultes, les rumeurs malveillantes, l’absentéisme, les moqueries, … Ces faits « mineurs » sont souvent source d’angoisse pour la personne qui en est victime.

Mais les médias véhiculent souvent des images très différentes de la réalité et oublient souvent d’insister sur les causes en s’attardant sur les conséquences.

Une recherche en milieu scolaire sur les représentations enfantines... 69 Dans le registre des causes de la délinquance, on peut dire que les individus font référence à trois grands champs explica­ tifs (Fillieule, 2001; Merle, Vitu, 1997; Szabo, 1996).
Les réponses qu’ils leur opposent (indiscipline, absentéisme) sont elles aussi perçues par les professeurs comme des actes de violence. De même que les bourreaux ne sont pas toujours les élèves. Il est difficile de déterminer statistiquement l'importance du phénomène de délinquance chez les jeunes.

En effet, la délinquance juvénile résulte d’un À la différence de l'homme adulte, qui supporte volontairement certaines contraintes pour s'adapter à la société, le jeune délinquant rejette les valeurs de cette société.

C’est pourquoi en 2002 une nouvelle loi vient renforcer la répression et les peines privatives de liberté. En effet, toutes les infractions ne sont pas signalées – les parents préférant souvent régler eux-mêmes les problèmes que pose le comportement de … En se référant aux médias, on a le sentiment que les agressions avec violence sont en recrudescence dans les écoles. Car ceux-ci sont perçus par les enseignants comme un véritable manque d’intérêt pour leur cours et remet en cause leur façon de travailler. C’est une notion qui intéresse à la fois le juriste, le sociologue et le psychologue.