Si tous les secteurs de l’économie ont tiré la croissance en 2018, celle-ci a surtout bénéficié de trois moteurs principaux : l’agriculture, boostée par des programmes de soutien, la demande extérieure, robuste, et les grands investissements d’infrastructure entrepris dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE). D’autant que le travail est essentiellement informel, d’où des salaires faibles, un sous-emploi et une protection sociale limitée.La réduction du taux de pauvreté devrait s’accélérer (de 34 % en 2017 à 31 % en 2020 [seuil international de pauvreté]) et, à l’horizon 2020, la baisse du nombre de pauvres amorcée en 2016 devrait devenir plus rapide grâce au dynamisme du secteur agricole.
Alors que le Sénégal aura pour objectif l’année prochaine de continuer à limiter son déficit à 3 %, conformément au critère de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), le cours élevé des matières premières continuera de peser sur son équilibre budgétaire.
Cette progression s’explique en partie par l’émission d’une euro-obligation qui a permis au Sénégal de lever, à de bonnes conditions financières, l’équivalent d’environ 2,2 milliards de dollars en mars 2018. Aucune donnée sur la consommation des ménages n’a été collectée depuis, mais les bonnes performances sur le plan de la croissance laissent penser que la pauvreté monétaire a reflué, dans les campagnes grâce au secteur primaire et, dans les villes, grâce à la construction et aux services.Les indicateurs non monétaires, eux aussi en progression (accès aux services et détention d’actifs), traduisent toutefois une stagnation des inégalités. Le Sénégal est un pays dAfrique de lOuest bordé, du nord au sud, par la Mauritanie, le Mali, la Guinée et la Guinée-Bissau. Du côté de la Société financière internationale (IFC), le portefeuille atteint actuellement 170 millions de dollars tandis que les engagements bruts de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ressortent à 106,5 millions.Le Groupe de la Banque mondiale a aidé le Sénégal à obtenir des résultats importants, notamment dans les secteurs suivants :Avec l’abaissement du niveau des nappes phréatiques (à l’origine d’inondations dans de nombreux endroits), l’assainissement s’est amélioré (puisque le niveau de l’eau diminue dans les fosses septiques équipant les quartiers pauvres).La plupart des organismes bilatéraux et multilatéraux de développement sont présents au Sénégal. Alors que le taux de croissance du PIB s’était accéléré en 2017 pour franchir la barre des 7 %, les projections indiquent une progression stable de plus de 6 % pour 2018 et les années suivantes. Afin de maintenir un rythme de croissance rapide à l’avenir, le pays devra davantage s’efforcer d’améliorer l’efficacité de l’investissement public et de garantir la stabilité de son cadre macroéconomique. La croissance du Produit intérieur brut (Pib) du Sénégal s’est encore détériorée. De 6,4% en 2018, la croissance du Produit intérieur brut (Pib) du Sénégal a chuté à 5,2% en 2019, relèvent les Comptes nationaux trimestriels du 4e trimestre 2019 rendus publics par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd). Le dernier scrutin présidentiel, qui s’est déroulé le 24 février 2019, a été marqué par une forte participation (66,23 %) et s’est soldé par la victoire du président sortant, Macky Sall, avec 58,27 % des suffrages, face à l’ancien Premier ministre Idrissa Seck (20 %), Ousmane Sonko (15 %), El Hadj Sall (4,07 %) et Madické Niang (1,48 %). Près de la moitié des 15,4 millions dhabitants (2016) que compte le pays se concentrent autour de Dakar et des autres zones urbaines. La mise en service des gisements de pétrole et de gaz offshore, programmé en 2022, ouvre par ailleurs d’importantes perspectives d’accélération de la croissance.Malgré des progrès récents, le pays tirerait profit d’efforts supplémentaires en vue de renforcer son cadre macro-budgétaire. Grâce à son éventail de produits et services, il aide les pays à échanger leurs connaissances et à appliquer des solutions innovantes pour surmonter les défis auxquels ils sont confrontés.Alors que la lutte contre la pauvreté et le partage des fruits de la croissance économique posent d’immenses difficultés, les données et les travaux de recherche permettent de fixer des priorités, de mutualiser les connaissances sur les solutions efficaces et de mesurer les progrès accomplis.Au Sénégal, les priorités de la Banque mondiale sont les suivantes : croissance accélérée, création de richesses, développement humain, croissance partagée, synergies milieux rural et urbain.Le Sénégal est un pays d’Afrique de l’Ouest bordé, du nord au sud, par la Mauritanie, le Mali, la Guinée et la Guinée-Bissau. Macky Sall, qui avait exercé auparavant un mandat de sept ans, a été réélu pour cinq ans, en vertu du référendum constitutionnel de mars 2016 qui a réduit la durée du mandat présidentiel.Lors des législatives de 2017, la coalition au pouvoir, Les prochaines élections parlementaires sont prévues en 2022, tandis que des élections locales auront lieu en décembre 2019.Jusqu’ici, le Sénégal a été épargné par les violences qui secouent la région, mais les agissements des groupes terroristes dans les pays voisins et le flux grandissant de personnes radicalisées entrant dans le pays risquent d’alimenter l’instabilité.Le Sénégal, qui affiche une croissance supérieure à 6 % depuis 2014, devrait conserver cette dynamique dans les années qui viennent, en faveur notamment du démarrage de la production de pétrole et de gaz prévu en 2022. Les services, les envois de fonds des migrants et les chantiers publics devraient permettre de faire reculer la pauvreté en milieu urbain.Avec la poursuite des réformes engagées au titre du Plan Sénégal Émergent, les pauvres devraient progressivement accéder à des secteurs plus dynamiques et à valeur ajoutée, comme l’horticulture ou la transformation agricole.