Mais preuve du rejet dont elle fait l’objet, un homme tente de l’assassiner. Enfermée au palais de Kesington, sous l’autorité de sa mère, la très protectrice duchesse de Kent, Victoria parfait son éducation. Entre eux, c’est le coup de foudre. Son couronnement a lieu un an plus tard, le 28 juin 1838, en l’abbaye de Westminter.Après le sacre, Victoria quitte Kesington et s’installe au cœur de Londres, à Buckingham Palace.
Cette ère que l’on va nommer victorienne rayonne alors à travers l’Europe entière et atteint un sommet éclatant durant l’Exposition universelle de 1851 à Londres, qui attira plus de 6 millions de spectateurs. Envieuse de Guillaume Ier, roi de Prusse et l’époux de sa fille aînée, qui a été nommé empereur d’Allemagne, Victoria est séduite par ce projet d’empire qui s’étendra sur l’ensemble des colonies et protectorats de la Couronne, du Canada à l’Australie en passant par l’Inde et l’Indonésie. Derrière l’image austère de la reine Victoria, il y a une femme passionnée, amoureuse de la vie et des hommes qu’elle a côtoyés.
Un portrait, je crois, fidèle à l’époque.Il y a aussi la naïveté d’Abdul, plus habitué à des contacts directs et francs qu’à cette apparence hypocrite de la société aristocrate anglaise (et aussi des serviteurs et sous-fifres). Chacune des lettres qu’elle lui écrit commence par «Mon tendre enfant». Le bonheur est absolu, l’entente parfaite aussi bien celle des sentiments que celle de la chair. Très vite, il se murmure que la reine, âgée de 68 ans, aurait une aventure romantique. Elle rend son dernier souffle le 22 janvier 1901, à l’âge de 81 ans dans sa résidence d’Osborne House. Victoria devient une reine estimée.Mais le bonheur prend fin brutalement le 14 décembre 1861. Sans sa mère. Entre 1840 et 1857, huit autres enfants viennent compléter ce beau tableau. Aucune liberté, pas de distraction. Pas vraiment belle, elle joue plutôt sur ses grands yeux bleus, son nez aquilin et son teint pâle. Et en sa compagnie, elle retrouve peu à peu le sourire. L’extraordinaire histoire vraie d’une amitié inattendue, à la fin du règne marquant de la Reine Victoria.
«J’ai été réveillée à 6 heures pile par ma mère. Confident Royal: L’extraordinaire histoire vraie d’une amitié inattendue, à la fin du règne marquant de la Reine Victoria.
Lui, impose une austérité et une rigueur jamais vues dans le royaume. Je suis sortie du lit et me suis rendue dans le salon en robe de chambre», raconte-t-elle dans son journal. A cet instant précis, Victoria devient reine du Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d’Irlande. En 1997, lors de ses noces d’or avec le prince Philip, l’actuelle reine d’Angleterre a prononcé ces mots devenus célèbres : «Philip a tout simplement été ma force durant toutes ces années. Comblée, menant une vie prospère, Victoria veut néanmoins aller à la rencontre de ses sujets. Quand Abdul Karim, un jeune employé, voyage d’Inde pour participer au jubilé de la reine Victoria, il est surpris de se voir accorder les faveurs de la Reine en personne. On m’a dit que l’archevêque de Canterbery et Lord Cunningham voulaient me voir. C’est même en feuilletant un jour un livre dans la bibliothèque qu’elle découvre sa place dans l’ordre de succession au trône britannique. Quand Abdul Karim, un jeune employé, voyage d’Inde pour participer au jubilé de la reine Victoria, il est surpris de se voir accorder les faveurs de la Reine en personne. C’est à eux que l’on doit l’agrandissement du château de Balmoral et son style néo-gothique, la nouvelle aile du palais de Buckingham avec le fameux balcon où la famille royale fait toujours ses apparitions publiques ou encore l’enrichissement de la magistrale collection d’œuvres d’art des Windsor, la Royal Collection.
Anéantie, sa veuve entame un deuil interminable allant jusqu’à nier le décès de celui qu’elle a tant aimé. La splendeur de la cour est très bien présentée et les costumes sont extra.Mais ce qui m’a surtout intéressé, c’est le côté relations personnelles. Je lui dois ce pays et bien d’autres, une dette plus grande qu’il ne la réclamera jamais et que nous ne connaîtrons jamais.» Preuve s’il en est que derrière le protocole, de Victoria à Elizabeth II, il y a toujours un cœur qui bat.
Récit d’une reine d’exception. Affaibli par la fièvre typhoïde, Albert meurt dans la Chambre bleue du château de Windsor.
Mais elle ne peut lutter.