Il suffit de suivre le regard du chanteur de « blues » non pas vers la profondeur de ce qu'il ressent mais vers cette maison « Victorienne » qui contrôle sa vie.
Il suffit de se poser la question et de relire le mot «industriel» pour en comprendre son origine. Laibach, SPK et Test Dept sont de bons exemples de cette transversalité musicale.
Le titre de l'ouvrage de référence de la scène industrielle
Après avoir défini la « musique industrielle », nous montrerons premièrement comment se manifeste cette imprégnation et deuxièmement, que cette imprégnation est plutôt l’expression d’un engagement magique. Le chanteur de Throbbing Gristle, Genesis P-Orridge, explique que l'origine du mot « industriel », se réfère à l'industrie de la musique, à l'industrialisation de notre monde mais aussi à ce qui opère sur nous, ce qui nous contrôle. Ainsi les tirages de disques dépassent très rarement les 1000 exemplaires, ce qu'on peut justifier par le coût élevé de production pour les artistes mais aussi par la volonté délibérée des acteurs du mouvement de rester confidentiels, notamment dans certains cas en multipliant les pseudonymes utilisés sur les disques par les mêmes artistes ou groupes, alors même que la notoriété déjà acquise pourrait permettre d'assurer le succès des ventes ultérieures (voir par exemple le cas de Coil), une caractéristique plus tard partagée avec de nombreux acteurs de la scène techno. Se posant en reporters du réel, leur musique se veut un reflet sans faille d'un monde perçu comme en pleine décadence. Une compilation nommée The Industrial Records Story 1976-1981, sortie sur Illuminated Record en 1984 réunit les artistes majeurs du label : Throbbing Gristle, Monte Cazazza, Leather Nun, Rental'Leer, SPK, Cabaret Voltaire, Elizabeth Welch, Clock DVA, Dorothy et William Burroughs. Si au Royaume-Uni ou dans plusieurs pays d'Europe, en particulier l'Allemagne, la musique industrielle a connu des développements et des scènes florissantes. Également d'origine anglaise, apparu en 1974 dans une mouvance post-punk, ce groupe s'est intéressé au détournement de sons et de discours, au travail sur bandes magnétiques, dans une approche dadaïste de collage sonore. Le terme même de musique industrielle pose aujourd'hui un vrai problème de terminologie, tant le champ d'expérimentation s'est élargi, faisant se côtoyer des expérimentateurs acharnés ne cédant en rien à la facilité, aussi bien que des artistes beaucoup plus accessibles, constituant une branche presque mainstream de ce mouvement. Si la musique industrielle naît en parallèle au punk, de ce même besoin de subversion d'un rock ankylosé, elle n'est à l'origine que son « parfait contemporain », « mais sans grand rapport avec celui-ci ».
La scène post-industrielle sera aussi influencée par quelques personnages mythiques occultes et dangereux : Cette liste vous permet d’avoir accès à la biographie du groupe ou du musicien choisi et donne accès à des échantillons musicaux ou vidéos... Il s’agit simplement de cliquer sur le nom qui pique votre curiosité, et le tour est joué ! Ainsi, il existe des passerelles assez larges entre la « musique industrielle », les avant-gardes artistiques, le milieu « gothique », les mouvements magiques, le monde des sexualités marginales et le néo-paganisme. Souvent accusés d'être fascistes, leur humour franchement ironique est là pour rappeler qu'ils ne sont pas ce qu'ils ont l'air d'être. Outre une radicalité héritée des milieux punks, l’une des caractéristiques de ce milieu est une profonde imprégnation des thèmes et des thèses occultistes. La musique industrielle est souvent instrumentale, le chant ne se prêtant pas à ce genre musical mais il existe aussi des chansons de « forme traditionnelle ». De 1978 au début des années 1980, de multiples formations rattachées au courant industriel font leur apparition, principalement au Royaume-Uni mais également dans d'autres pays. Rapidement d'autres groupes se rallient à la mouvance industrielle, dont certains avaient précédé la conceptualisation du mouvement. La plupart des fondateurs de l'industriel ne sont pas spécialement musiciens, mais plutôt des intellectuels et des artistes performers, cherchant à secouer par un discours engagé un carcan social ou politique. Ce groupe a accentué l’aspect magique de Psychic TV en insistant sur l’aspect rituel de leur musique.
Poursuivant le travail entrepris dans des directions variées, ses anciens membres fonderont d'autres projets avec plus ou moins de succès sur le plan commercial mais souvent avec les hommages de la critique musicale. Ainsi, ce groupe a repris le symbole de la magie du Chaos, la « chaosphère » comme logo de son groupe.
Le mouvement punk marque cette coupure avec un rock vieillissant en prônant une position cynique et socialement engagée ; le punk rock est une musique agressive, hargneuse et énergique qui doit se consumer très rapidement (morceaux courts, sons saturés, critique politique radicale).
Ainsi, leur production, loin de se limiter à la seule création musicale, incluait également d'autres formes artistiques comme la performance artistique ou l'usage d'installations, l' Le bouleversement engendré par le punk ne dure qu'un temps : en 1978 déjà, le mouvement est devenu pour certains « une parodie de lui-même », récupéré par les medias et l'industrie du disque. Il y eu au départ le fameux compositeur contemporain Pierre Henry, auteur en 1967 d’un tube historique co-signé avec Michel Colombier, Psyche Rock. En 1977, le groupe fonde son propre label, Industrial Records, et choisit pour slogan, sur suggestion de leur vieil ami Monte Cazazza, « Industrial Music for Industrial People » (« Musique industrielle pour peuple industriel »), et forge par là même un concept qui fera rapidement des émules. Elle est à l'origine d'un grand nombre de sous-genres mêlant bruitisme, imagerie extrême, échantillonnages et collages sonores, instruments rock ou électroniques.
Le groupe de rock avant-gardiste Laibach adopta l'apparence du totalitarisme à la fois pour explorer notre société autoritaire et la nature autoritaire de la musique "rock". Vomito Negro, est un groupe d'originaire de la Belgique d'EBM qui à été formé en 1982.
Mais personne ne se pose la question de savoir ce qui produit cet esclavage donc le « blues ».