Un extrait de l’entretien de Julien Gracq avec Julien Paget, enregistré en 1968, diffusé en 1969 sur France Culture. La lecture est un peu ardue ; l'écriture de Julien Gracq, que je découvre avec ce livre, est cérébrale, d'un niveau relevé et hautement poétique. Le désœuvrement atteint son paroxysme, et Gérard est sur le point de plier bagage, lorsque Grégory, l'un des membres de la bande de vacanciers, annonce l'arrivée de l'un de ses amis d'enfance. POÉSIE MÉDIÉVALE – Julien GRACQ à propos de La Quête du GRAAL (1968) Directed by Jean-Christophe Averty.

Cet aspect de l'énigmatique Allan est développé à profusion, de la perception qu'en ont les autres personnages jusque dans ses mémorables discours.

Gilles Leroy Dans les westerns Mercure de France Tirage : 10 000 ex.

Ainsi dans chaque petit groupe humain, chaque cellule vaguement constituée, celui qu’on consulte, auquel on se réfère d’un biais de l’œil avant le laisser-courre. Il y a peu d'action, mais c'est très intense. L’Hôtel des Vagues appareille comme un navire pour la traversée de l’été. Alors là oui ! Ces camarades s'échangent des propos d'une profondeur inouïe.

Le roman tourne autour de deux amants décidés à en finir avec la vie. Rejoignez Babelio pour découvrir vos prochaines lectures Prix : 21 euros ; 320 p. ISBN : 978-2-7152-4393-4 L'histoire m'a plu et je ressors admiratif de cette lecture. Les cookies assurent le bon fonctionnement de Babelio. C'est ici que s'achève le journal intime. Souvent les personnages se retrouvent face au vide des grands espaces (typiquement face à la mer). Gracq joue avec le temps (le rythme du journal intime et la durée prolongée de ces vacances d'été) et avec l'espace.

c'étaitsur cette journée, douce, chaude encore, à la merveilleuse lumière voilée ( mais je ne sais quoi d'un peu atténué, d'un peu lointain: cet affinement vaporeux d'un beau visage aux approches de la consomption) un grand flux d'airrais, régulier, salutaire...

Peut-être aussi ai-je trop de goût pour les morceaux de bravoure et les fresques en tous genres pour être à même de savourer comme il se doit ce genre d'intrigues plus que ténues. Comme souvent chez Julien Gracq, il s'agit d'attendre l'évènement qui viendra briser l'apparente quiétude des lieux. Pour cela, il s'attache à rendre singulier ce qui pour le commun des mortels n'est que banalité voire même indiscernable.

Nous avons souvent parlé de littérature et vous vous rappelez, je pense la rencontre de Juliette et de Roméo : With Stéphane Fey, Marie-Blanche Vergnes, Michel Beaune, Danielle Dubreuil. Un hôtel isolé, en Bretagne au bord de la mer, abrite leur dernier été. Vous connaissez ces devinettes enfantines où une silhouette se dissimule dans les branches d'un arbre, les fissures d'un rocher, qu'on cherche à découvrir.

Esprit supérieur et cultivé, athlète charismatique, en toute circonstance imperturbable, Allan devient rapidement le meneur incontesté des estivants, qu'il entraine dans une mystérieuse fascination. Tout semble enveloppé ou isolé dans la brume.   Le prologue évoque le calme d'une plage déserte, au « ciel désespérément immobile »Gérard est le narrateur du journal ; il y relate les évènements prenant place à l'Hôtel des Vagues, le temps d'un été, sur la plage de Kérantec, une ville fictive dont le nom à une consonance très bretonne. Alors que l'été touche à sa fin, le mystère reste entier, même si Gérard pressent que l'attitude d'Allan ne peut que cacher quelque sombre dessein.

Il y a assez de monde maintenant pour qu’on s’y sente les coudes : il naît une espèce d’âme précaire à ce petit monde des vacances. Au-dessus de ma tête c’est dans sa chambre chaque jour un branle-bas matinal : comme dans le carré de l’équipage on pénètre sans se gêner, on rit à grand bruit, l’intimité bravement saccagée comme entre camarades de hamac.

A partir d'une intrigue ténue et par la magie de son écriture et de ses multiples références, Gracq nous montre comment peu à peu un roman prend forme. « Un beau ténébreux », le roman de Julien Gracq, adapté pour la première fois au théâtre par Matthieu Cruciani, à La Comédie de Saint-Étienne Le projet de ce roman a mûri pendant la guerre, entre 1940 et 1942, année où il fut pour l'essentiel écrit. La construction du roman renforce ce sentiment : aux trois-quarts du livre, le journal écrit à la première personne par le premier narrateur Gérard fait place à un récit reconstitué par un nouveau narrateur indéterminé. Le narrateur, poussé par une étrange curiosité, décide finalement de rester. Ce roman est une construction littéraire subtile et élaborée reposant sur une trame narrative simple : l'histoire d'un homme venu rejoindre un groupe de jeunes gens en villégiature dans un hôtel en bord de mer, se finissant par son suicide probable. Les éléments fournis par l'auteur au lecteur sont souvent peu aisément déchiffrables et ouvrent grand la porte des suppositions romanesques. Beau ? Vous aimez ce livre ? Peut-être vais-je me faire huer mais tant pis : il faut avoir le courage de ses opinions et on ne peut pas tout aimer. Gérard tente en vain de cerner ce personnage qui défie la mort, insouciant, et provoque le scandale partout autour de lui. cela fait le troisième roman que je lis de ce génie, et je suis encore impressionné par sa plume. Vu par ma fenêtre ce matin Jacques partant pour le bain avec sa bordée. La traversée d'une forêt, je n'ai jamais pu m'imaginer autrement l'approche d'un pays de légende. Doté d'une personnalité sombre mais magnétique, il arrive comme un cheveu sur la soupe et viens chambouler les habitudes d'un groupe de jeunes gens ayant développé une complicité lors de leur séjour dans un lieu de villégiature au bord de la mer. Je ne saurais dire car l'auteur ne s'étend pas sur le physique d'Allan. Dès son entrée en scène, Allan, le « beau ténébreux », accompagné par Dolorès, impose à tout l’hôtel son irrésistible attraction, et rompt avec la monotonie ambiante.